ÉDITORIAL

Lorsqu'un étranger pense à la Roumanie, il voit tout d'abord les orphelins oubliés dans des centres misérables, pire encore, maltraités par des infirmières sans cur.

Ce sont en effet les images de cauchemar qu'avaient offertes, dans les premiers mois après la Révolution roumaine, toutes les télévisions du monde.

Le tour est venu ensuite pour les Tsiganes (entrés illégalement dans les pays occidentaux) de compléter l'image de notre pays.

Si bien qu'à présent dès que l'étranger aperçoit dans les rues de Paris ou de Munich un représentant de cette minorité, sa pensée va tout droit vers la Roumanie.

Les "Minériades" (descentes des mineurs à Bucarest NDLR) elles non plus, n'ont pas amélioré la renommée de notre pays au-delà des frontières.

Surnommé autrefois "le petit Paris", Bucarest a été réduit actuellement en une ville de contrastes : des mendiants alternant avec des files interminables de voitures de luxe, des cohortes de chiens vagabonds à proximité même des sièges pompeux des colloques internationaux

Et pourtant, étranger, quand tu arriveras chez nous, ferme les yeux sur tout ceci et cherche à découvrir l'autre visage, lui aussi vrai, de ce pays situé à l'autre bout de l'Europe ! Cherche-nous, nous les jeunes adolescents de Roumanie, nous t'aiderons à connaître l'âme roumaine, et tu apprendras en peu de temps à vibrer à nos côtés, au rythme de notre musique, de nos danses, de nos légendes, et au rythme de notre cur.

LA RÉDACTION

 

NOUS LES JEUNES ROUMAINS

 

Nous avons aussi des aspirations et des idéaux. Dans notre pays, il n'y a pas seulement des orphelins, comme on sait, nous avons des jeunes qui veulent faire leur chemin, qui ne dispersent aucun effort pour faire de leur mieux parce qu'ils savent que c'est ainsi qu'ils réussiront.

J'ai rencontré des garçons et des filles qui ont lu Kant à 17 ans, mais aussi d'autres de cet âge qui ne connaissent pas l'uvre de ce grand homme.

Mais il en est de même partout. Il ne faut pas condamner la sagesse de notre peuple d'après quelques exemples qui ont peut-être d'autres hobbies.

Si vous voulez correspondre avec moi, vous voyez une fille qui a des idéaux, des désirs et des rêves. Je m'appelle Adriana, j'ai 18 ans, j'aime lire.

Vous pourriez m'écrire à cette adresse :

IORDAN ADRIANA

Rue (strada) Calarasi

Bl 72, sc. C, et 2, ap 7

Loc. FETESTI, Jud IALOMITA, ROMANIA