Automne, saison de ma naissance, je t'aime
Tes gouttes de pluie sont les plus belles larmes que j'ai vues dans ma vie.
Rien ne m'impressionne comme les pleurs du ciel.
Et que de belles sensations quand on sent leur douceur !
Et les feuilles qui tombent tombent jour après jour, et qui embrassent la terre en lui donnant de la couleur, sont pour moi les plus merveilleux vêtements que la nature pourrait avoir.
Et quelle mélodie est plus émouvante que leur bruissement quand le vent furieux les frappe sans pitié ?
Il n'y a rien de plus beau que toi !
Personne ne m'enchante comme tu sais le faire.
Que ferais-je si tu disparaissais de ma vie ?
Je mourrais de tristesse ; oui c'est ça
Tu es née en même temps que moi,
Sous les mêmes gouttes de pluie,
Et sous le même vent d'automne.
Maintenant tu fais partie de ma vie.
Il ne passe aucun jour sans que je ne me rappelle ton existence.
Tu me fais rougir tout le temps,
Tu m'empêches parfois même de parler.
Mais il y a des moments où tu disparais de ma vie.
Alors je suis une autre, toute différente de celle que j'ai décrite.
Je parle, je ris et je ne rougis plus,
J'ai le courage de regarder les gens dans les yeux.
Il semble que la vie soit meilleure sans toi.
Alors je ne sais pas
Ce que j'aime le plus ? Ta présence ou ton absence ?
Oh, timidité
HOLUBIAC IRINA
On naît homme, mais c'est dommage qu'on ne reste pas tous ainsi jusqu'à la fin de la vie. Non on se tranforme. Je ne sais pas en quoi. Au début, je voulais dire en des animaux, mais j'ai mieux réfléchi et je me suis rendu compte qu'ils ne méritent pas une telle honte (les animaux, bien sûr).
Et je dis cela si je pense seulement à un aspect de la vie : les mères (?) qui abandonnent leurs enfants après leur naissance. Je ne sais pas un crime plus grave que celui-là.
Pour elles les pleurs des enfants ne signifient rien. Ce sont des bruits qui les dérangent et elles doivent s'en délivrer. Elles peuvent se considérer humaines après avoir fait une telle chose ? Non, je ne crois pas.
Qu'on les nomme des bêtes ? Non plus. Les bêtes ne quittent pas leurs petits.
Et alors comment les nommer ? Des riens, des nullités ? Ce sont les mots justes. Et voilà comment l'homme n'est plus l'homme.
HOLUBIAC IRINA
RUE CALEA UNIRII, N°90 BL 61, SC D, AP 7 SUCEAVA, Jud.SUCEAVA, ROUMANIE
Ici, c'est tout en noir
Il n'y a pas de lumière
Il n'existe pas de "vouloir"
Ni de désir.
On reste allongé là-bas
Comme un nageur dans le noir
Et on ne peut rien faire
Il n'y a ni mère ni père.
Je sais qu'il est comme moi
Mais je ne peux le voir
Mais je peux le sentir parfois
Et son air courant en moi.
Il ne sait pas qui nous sommes
Et n'a pas de bouche pour me parler
On dit que c'est seulement un fantôme
Mais je sais que c'est l'éternité.
ZAGARIN MADALINA
ANTOHI MIRUNA